• Le plus significatif est évidemment le terme même de Clearstream. Vent favorable, alysée claire...ce qu'on voudra...
    En même temps c'est comme si on s'aperçevait que des espions existent. Ce qui a manqué ici c'est la discrétion afférente à ce genre de procédés.

    Sur les conseils d'Armelle de Holden j'écoute Caetano Veloso.
    En ce moment il y a aussi Matisyahu, rappeur juif new yorkais hippie reggae man. Et I love you but i've chosen darkness. Et The Concretes. Et Primal Scream.

    J'aime pas du tout l'idée que les gens écrivent des "posts", d'une manière générale l'idée du blog est assez peu intéressante.

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  • J'ai bien le droit aussi de faillir, défaillir jusqu'à mesurer le prix. Mais qu'est ce qu'il m'arrive, je dors au bord de mon lit. Je ne suis pas ce que je suis. Comme je déteste, je ne suis pas ce que je suis. La lune qui me surveille. La lune est dans mon dos. J'ai bien le droit aussi de railler, dérailler, epuiser toutes mes envies. Mais qu'est ce qu'il m'arrive. Les murs ont des oreilles, les murs me parlent trop.

    Hier soir Anna, allemande, très grande. On ne s'embrasse pas mais elle me donne son numéro. La femme noire que je touche dans le métro en me levant du fauteuil, place de la Nation. D'une manière scandaleuse.


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  • Concert donc de Holden à la Maroquinerie et constat s'imposant : les gens qui sont au concert travaillent encore une fois tous dans des maisons de disques ou sont attachés de presse indépendants ou sont musiciens ou programmateurs radio. Le public n'existe pas ou à considérer que c'est là le public. Quand on dit qu'un concert est complet demandez vous si ce ne sont pas tous des invités. J'ai déjà abordé ce thème pour le concert de Phoenix, voir plus bas.

    Ultra promo diabolique et dans tous les sens : les programmateurs veulent connaître les nouveaux chefs de produits des labels et des dizaines de noms circulent. Comble de la classe et fait de manière hautaine : vu une attachée de presse ignorer un programmateur d'une radio nationale, c'est ce qui est le plus difficile à faire, comme un quadruple saut en patinage artistique. Et donc ca passe ou ca casse. Pour cette scène le jury (dont je fais partie) vote 10.
    Au milieu les artistes sont fatigués et ils essayent de s'en sortir. Armelle la chanteuse est superbe, set impecable. Tout le monde critique le tracklisting de leur album en douce, et je me rends compte que je me prends au jeu, que je fais mon propre ordre des titres de l'album, et qu'en fait je suis en train d'en parler aussi.

    Il y a C., avec son frère qui va sortir un nouvel album et tout le monde veut savoir qui collabore sur les maquettes en préparation (elle esquive, normal : "Je préfère attendre un peu comme tout le monde, c'est mieux")
    Je ne suis pas indifférent comme la plus grande partie des hétérosexuels présents ce soir et comme eux je loue son professionalisme et sa gentillesse. Elle n'est pas en ultra promo permanente : elle est donc ce qui n'existe pas dans ce milieu, c'est un pur fantasme. Ce soir elle porte un chemiser rouge et elle dit "Il faut que je fasse attention avec l'alcool". Elle a les mêmes dents que Patricia Arquette. Dans la nuit en marchant près du Père Lachaise je pense à l'isolation psychologique que produit le désir : une femme c'est parfois des dents. Comme en danse orientale les femmes apprennent à isoler une partie du corps et à la mouvoir seule, indépendante des autres.

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  • Autre soirée où les filles ont des prénoms étranges au Paris Paris, à un moment on entend les Rapture, c'est le moment de boire plusieurs vodka ananas (boisson très en vogue) avec Jêrome et une fille qui s'appelle Mauve et qui a été demandée en mariage deux fois en six mois. Une fille dit "Nourris mon hérisson."
    Avant ca la black session de Belle and Sebastian où une fille en collants (on voit que ses collants) au premier rang essaye de danser mais tout le monde la regarde bizarrement donc elle arrête, elle vient de comprendre que Belle and Sebastian ne sont plus à la mode. Ca fait cinq ans que c'est comme ca. Et c'est pas grave, je hoche un peu la tête sur "Fox in the snow", je me dis que c'est tout à fait acceptable de hocher un peu la tête ainsi et je constate que c'est la dernière fois que je verrais ce groupe parce qu'il sont ridicules (mièvreries pop).
    Avant ca je rencontre DJ Zebra qui piochait dans une selection dont j'avais la charge pour une radio jeune du service public ce qui avait le don de m'énerver. Il vient présenter un bootleg américain de Gnarls Barkley / Prince complètement plat dans Ondes de choc. Je décide de boire de la vodka ananas.
    Et puis Holden encore, impossible de décoller du disque "Je veux juste jouer avec toi de la tête aux pieds, comme une fille..." Armelle n'a jamais acheté un seul disque de Françoise Hardy.
    Et la suédoise à qui Kate dit que je vais lui envoyer un texto si elle me donne son numéro. Elle s'execute et me caresse la joue.


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  • A la radio la plupart du temps. Nous sommes des êtres incertains. Holden est en passe de devenir le plus grand groupe de l'univers, ils jouent à la Maroquinerie vendredi. Je les félicite d'avoir choisi Broadcast pour l'émission que leur consacre Eric Hauswald. Du coup on part dans une discussion sur le groupe et l'attachée de presse (qui est gentille parce qu'elle m'a invité vendredi) est un peu perdue, elle a même l'air un peu affolée (ex major, elle est en indé maintenant, elle m'expliquera plus tard qu'elle a plus de liberté, je crois surtout qu'elle a plus de travail). En fait c'est aussi, comme Broadcast, leur troisième album.
    Pour des raisons que j'ai pas le temps d'expliquer leur titre "Madrid" me touche particulièrement. "Deux filles qui faisaient la paire riaient si fort que la plus belle a bien faillit mourir, mourir de joie (...) Où sont les anges qui dormaient sur les toits ?" Madrid personnalisée, comment peut il être possible que dans une chanson, trois couplets, il soit dit tout ce que cette ville EST ?

    Armelle la chanteuse est ravissante, j'ai hâte d'être à vendredi. Demain Belle and Sebastian, hier The Guillemots (la violoncelliste canadienne qui nous donne son joint...)


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