• La neige sur mars et les femmes des traders

    (The Charlatans / Oh vanity)


    De nombreux établissements bancaires sombrent, on parle de jours noirs, tout le monde est affolé. Les traders à la Défense fument cigarette sur cigarette. Ils appellent au même moment leurs dealers ou laissent des messages. Leurs femmes achètent de la lingerie et donnent des centaines d'euros à des vendeuses souriantes dans des magasins spécialisés en espérant que le soir venu leurs tendres maris stressés vont les honorer et par là même faire entrer dans l'univers un peu d'amour agréable agréable cool. Mais les maris ne sont pas tendus de la bonne manière. Et le flot considérable laissé dans les achats de porte jarretelle et d'objets moins érotiques ne relance pas la micro économie. On va droit dans le mur.
    Qu'on se rassure, si le système s'ébroue comme un petit chien qui a mangé trop de sucre, c'est pour mieux qu'on vienne à sa rescousse. Et que l'on se rende compte qu'il n'y a finalement qu'un seul système. Et que l'on rie de sa frimousse au final. Debord a la bonne formule : "Dans le monde réellement inversé, le vrai est un moment du faux."

    Au même moment il neige sur mars, les scientifiques sont formels. Après avoir observé de la glace dans le sol, c'est bien l'élément blanc aux cristaux géométriques parfaits, ceux qui faisaient une apparition dans un des derniers beaux textos de A., qui va être analysé par la sonde. Mais comme les petits flocons ont été vus dans le ciel de l'astre, il faut maintenant prouver qu'ils ne se dissolvent pas avant de se poser au sol. Ce n'est pas une mince affaire. Et il faut faire vite, plus que quelques semaines avant que la batterie ne s'éteigne, lassant dans le silence de l'espace sidéral le robot muet. Pour moi je sais que des petits poissons circulent dans de minuscules cours d'eau là haut, c'est ma certitude. Penser à envoyer par mail un dessin scanné de mes visions à la Nasa.

    Dans le même temps, géniale collusion de faits aussi poétiques les uns que les autres, K., une jeune fille allemande avec qui j'ai couché il y a quelques temps dans des circonstances que le lecteur, patient, attentif et voyeur, pourra lire un jour ou l'autre dans ce blog si son narrateur arrive (dans un désespoir qui ne dit pas son nom) à se rendre compte que de toute façon A. n'en sera pas jalouse et qu'elle est bien loin de se poser la question d'une fidélité incongrue de son ex petit ami qui l'aime toujours et qui troquerait pour tout l'or et toute la neige terrestre et martienne une entrevue avec elle contre toute liberté sexuelle, cette jeune fille allemande donc embrasse une autre fille, prénommée K., blonde comme elle, sur la route de « l'école » qu'elles empruntent tous les matins dans la ville de Heidelberg. Ce n'est pas que K. soit bi sexuelle «Toi et ton corps parfait manqueront toujours à une fille comme moi », non, elle trouve que la fille est jolie, et puis pourquoi pas le matin comme cela embrasser sa nouvelle camarade ?


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