• Jean d'Ormesson et Christophe

    (Christophe / Tandis que)



    Jean d'Ormesson sur le plateau du Grand Journal de Canal. Il joue son rôle de papi gentil qui sait des choses. On imagine avec une facilité déconcertante les étagères des chambres normandes, picardes et aveyronnaises sur lesquelles reposent les éditions de poche du monsieur. On voit les jupes à carreau de filles rousses et maladroites qui se masturbent en pensant que papi est intelligent et qu'il ne touche plus mamie depuis qu'elles ont des seins. Cela sent le foin et l'urine (ne me demandez pas pourquoi cela sent l'urine, mais avouez le, cela sent l'urine). «Mais oui le temps est très important dans l'œuvre d'un écrivain. Ce n'est pas pour rien si l'œuvre de Proust s'appelle A la recherche du temps perdu et si le dernier livre s'appelle Le temps retrouvé. Et si Heidegger intitule un de ses ouvrages Sein und Zeit, L'être et le temps. »
    Mais non Jean, enfin, on est sur le plateau d'une émission regardée tout de même. On ne peut pas dire n'importe quoi. Ben quand même. La bonne traduction est Être et Temps. On est directement dans le propos de l'œuvre grâce à cette formulation. Mais autant pisser des quantités ahurissantes dans un nombre non moins impressionnant de violons plutôt que de vouloir rapporter l'erreur.
    Quel rapport entre Être et Temps ? Pourquoi ces majuscules édifiantes ? Le livre en question est il l'ouvrage le plus important du vingtième siècle ? Vous le saurez en suivant les prochains épisodes de Saïnoudzahite. Des révélations foudroyantes...des insinuations de nazisme...un défilé de philosophes présocratiques. Viens voir Saïnoudzahite. Viens.

    Soirée du magazine Vice dans un rade appelé « Le week end ». Le principe est d'investir un endroit ringard et d'en faire, le temps de la soirée, un endroit bouillant. C'est marrant de pouvoir acheter des cigarettes en commandant un verre qui coûte moins de trois euros et d'écouter en même temps des djs excellents qui parlent en mettant des disques, comme s'ils étaient les maîtres du monde, ce qu'ils sont (plus précisément, ils sont maîtres de ce monde là). Je suis pour enchaîner Cassie avec Ride.
     J. devrait être ici bien sûr mais elle furète à Londres. Genre de fille que le vent des castings emporte de ci de là hello dans le Temps cutie. « I miss Paris, staying here til the end of november ».

    Soirée Chez Moune et dernière soirée chez Moune. Les filles qui s'embrassent là, portes jarretelle et cheveux bruns ? Oui celles là. Pourquoi elles dansent au juste ? Ce n'est pas la peine de se forcer la musique est scandaleuse, il fait noir, la décoration est tout juste sauvée par un joli portrait de Grace Jones au mur. Comment dire ? J'aime pas, on a l'impression que l'endroit est sale. C'est un lieu qui semble avoir été crée par des gens qui pensent que le dernier album de Christophe est un mauvais disque. Comme si le baroque ne pouvait être que raté. On se dit que si on traîne ici notre sexualité va en pâtir, qu'on sera moins intelligents et que cela ne sera même pas dû à l'absorption de drogues (très à la mode le poppers ces derniers temps).
    Vite au Baron où la dernière subversion de l'univers a lieu chaque soir (c'est dire l'état de l'univers en question). Oui une dizaine de gens fument des cigarettes. Je m'entends dire à une fille blonde assise derrière « Bonsoir vous auriez une cigarette s'il vous plait ? Juste une. - Oui tiens, tu veux du feu aussi ? » Voilà, j'allume la cigarette de la main gauche. On parle d'argent avec S.

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