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Denise et la gloire de l'amour
(Primal Scream / The glory of love)
Convaincu que ceux qui critiquent l'autofiction sont les mêmes qui n'ont pas de véritable vie intime, je donne ce détail. Toute la journée j'ai mal aux bras comme si j'avais soulevé un très lourd poids. Sensation identique après avoir fait du sport. Toute cette journée aussi je ne peux dire d'où vient cette douleur. Mais dans la douche tout à l'heure je revois la scène qui est à l'origine de cela. Dans la nuit de vendredi sur une moto conduite par une fille dans Paris je me tiens à la selle avec une main. De l'autre je tiens une bouteille d'alcool que je bois en regardant défiler les rues et en retenant mon cerveau d'exploser à cause de la drogue.
Je suis un homme hanté qui s'est promis de ne plus parler du spectre qui n'en est pas un.
On imagine Georges Bataille dans une solitude insondable. Mais les notes du « Coupable » de 1940 sont là.
« L'idée de ne pas revoir Denise avant demain me ronge, elle me donne de l'angoisse --- à crier...
L'amour de Denise est devenu en moi si grand qu'il me tient tout entier comme une tombe... »
« Seul couché dans la soupente que j'avais retenue pour Denise et moi. »
« Depuis l'instant où, le 2 août , une sorte de révélation comme le sang, blessure mortelle, la chance ----tout d'abord sous les apparences contraires. L'instant le plus chargé, l'éclair douloureux qui tue, comme la destruction oppressante et cependant aurore, à moins que...Une robe de chambre ----la première fois que Denise me laissa ébloui --- conte de fée, passant devant la table où j'écris ce livre. Aujourd'hui la robe est tachée, passée, ternie, mais Denise et moi, ce matin, en avons acheté une autre encore plus rare.
L'un des secrets méconnus de cette vie de fauves : qu'un pelage de rêve en est l'eau profonde. »
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